Quand Simon et son équipe ont réalisé que le sport permettait de façon toute naturelle des occasions de partager l’amour de Jésus, ils sont entrés en contact avec leurs voisins sur le terrain de sport.
Le ministère par le sport d’OM a démarré en 2008 dans un pays d’Asie du Sud-Est qui venait d’être durement frappé par un typhon. De nombreuses personnes avaient péri et beaucoup de communautés étaient anéanties. Cela a poussé Simon* à rejoindre OM afin de participer aux efforts déployés pour apporter de l’aide. À travers cette aide, des occasions de servir l’église par le sport se sont présentées et c’est ainsi que le ministère par le sport a débuté.
« Malgré les nombreux défis que rencontre notre pays, nous trouvions toujours des groupes de jeunes qui faisaient du sport sur les terrains de jeux », déclare Simon. « Ils étaient enthousiastes et prêts à assister aux événements organisés. Nous avons vite réalisé qu’à travers ces événements, nous pouvions entamer des conversations sur la vie et partager notre foi. »
Peu après, l’équipe a engagé un partenariat avec un groupe de footballeurs chrétiens du Brésil qui se trouvaient sur place dans le cadre d’une mission à court terme. Cet événement n’a pas seulement été accueilli chaleureusement par l’église, mais aussi par la Fédération Nationale de football car quelques-uns des footballeurs brésiliens étaient très connus dans la région. « Il était étonnant de voir que la Fédération Nationale de football soutenait notre projet d’organiser ce grand événement de football, sachant que nous allions aussi annoncer l’évangile. Dans un pays à majorité bouddhiste, il est difficile d’être chrétien et le gouvernement manifeste son opposition quand l’église veut annoncer l’évangile », explique Simon.
Depuis cette époque-là, Simon et son équipe ont organisé divers événements sportifs dans le pays et partagé l’amour de Christ avec ceux qu’ils rencontraient. « Après tous nos matches, nous parlons des leçons de vie que le sport nous enseigne. Les participants sont très ouverts pour discuter de la vie et entendre notre témoignage. Cela nous permet de partager nos valeurs, basées sur la Bible et ainsi, nous pouvons peu à peu présenter notre foi », explique Simon. Le ministère régulier par le sport devient alors un instrument clé pour bâtir la confiance dans les églises et favoriser les relations.
Obtenir un soutien financier pour le ministère par le sport
Bien que l’impact du ministère par le sport soit manifeste, obtenir un soutien financier de la part de l’église locale est un défi pour l’équipe de Simon. Ce dernier explique que de nombreuses églises ont du mal à comprendre l’importance du ministère par le sport pour faire des disciples. « Elles considèrent cela juste comme du sport ou n’y voient que des enfants qui s’amusent et elles ne prennent pas cela au sérieux », dit Simon. « Cependant, ce qu’elles ne réalisent pas, c’est qu’on peut découvrir le vrai caractère ou la vraie personnalité de quelqu’un à travers ces activités. J’ai vu si souvent les gens s’ouvrir et partager des choses personnelles pendant nos discussions ce qu’ils n’auraient pas fait autrement. »
Quand le ministère par le sport a commencé, deux chrétiens de nom assistaient au camp de jeunes et à la fin du camp, ils ont consacré leur vie à Jésus. À partir de ce moment-là, ils ont été des éléments actifs dans le ministère par le sport. Simon explique que sa passion du sport comme moyen d’atteindre les autres vient du fait qu’il est très facile d’organiser des activités extérieures avec les jeunes et d’avoir ensuite des échanges avec eux. Comme il y a toujours des groupes de jeunes qui jouent sur les terrains de sport, Simon dit qu’il n’est pas absolument nécessaire d’inviter une église à un événement. « Il suffit d’aller sur le terrain de sport pour trouver des jeunes prêts à participer et ravis de le faire. J’étais comme eux et je passais beaucoup de temps sur le terrain à jouer au foot », déclarait Simon.
Implanter des églises par le sport
En 2019, l’équipe d’OM a commencé à cibler la formation de disciples et l’implantation d’églises dans 14 régions du pays où il n’y avait que peu de chrétiens ou pas du tout, à leur connaissance. Cela a conduit les membres de l’équipe à se rendre dans chaque région pour y faire un travail de suite avec ceux qui étaient intéressés par la bonne nouvelle de Christ et former des disciples. « Autrefois, nous organisions des missions par le sport dans une région, partagions l’évangile, puis nous partions. Quand on revenait, on ne trouvait personne d’intéressé parce qu’il n’y avait pas eu de travail de suite et qu’aucune relation n’avait pu être établie. Avoir quelqu’un qui vit sur place, dans chaque région, qui construit des relations et effectue ce travail continu de suivi nous permet de partager l’évangile de façon plus efficace et de former des disciples », explique Simon.
Les défis
Cela demande de la patience et du temps pour être crédibles et s’établir dans ces régions faiblement atteintes par l’évangile. Les membres de l’équipe n’y sont parfois pas les bienvenus ou on ne leur fait pas confiance. Mais avec le temps, l’équipe a vu de petits groupes de maison composés de nouveaux convertis se former et les gens s’acheminer petit à petit vers le baptême.
Il y a quatre ans, l’un des membres de l’équipe de Simon s’est installé dans une région bien spécifique. Les gens observaient ce nouvel arrivant avec prudence. Il a persévéré et a continué à organiser des rencontres sportives et à vivre ouvertement sa foi. L’église a commencé à l’accepter et lui a même demandé de préparer une rencontre à l’occasion de Noël dans la région. Le sport étant un catalyseur, quelques personnes qui fréquentaient l’église sont venues à Christ, ont été baptisées et ont démarré un petit groupe afin de continuer à grandir dans la foi.
L’approbation de la famille a aussi un énorme impact sur la conversion ou le désir d’être baptisé. « Dans beaucoup de communautés bouddhistes », explique Simon, « l’identité est liée à la famille et choisir de suivre Jésus signifie que l’on renonce à l’identité de sa famille. »
Simon note que pour de nombreux bouddhistes, comprendre le christianisme peut constituer un défi dans la mesure où la Bible n’est considérée que comme un livre historique. « Ils nous demandent pourquoi nous croyons dans ce livre et cela nous permet d’engager la conversation sur notre foi », poursuit Simon.
Selon Simon, partager l’évangile avec ses voisins bouddhistes prend du temps que l’on investit sciemment pour expliquer sa foi et la vivre. « C’est pourquoi le ministère par le sport fonctionne si bien dans notre église parce qu’il nous permet de partir de quelque chose que tout le monde apprécie et de l’utiliser pour parler de notre vie et leur présenter Jésus », dit-il.
S’il vous plaît, priez pour l’église locale afin qu’elle soutienne le ministère par le sport et s’implique. Priez pour que Dieu continue d’ouvrir les portes vers des régions non atteintes. Louez-Le pour le travail accompli là-bas. Priez pour que davantage de personnes rejoignent l’équipe afin d’annoncer la bonne nouvelle de Christ par le sport. Priez pour ceux qui jouent sur ces terrains de sport afin qu’ils Le connaissent.
*Nom d'emprunt